Tranquilles dans les jonquilles !
La petite Sarraz des Jonquilles
Suivez le guide dans les archives de l’agenda
De La Sarraz à Eclépens en suivant le pied du Mormont
Nous étions 4 : Isabelle, Oliver, Isabel et Pascale
Une fois sur le quai de la gare de La Sarraz, mon idée, à cause du bruit, était de faire très brièvement connaissance avant de filer fissa fissa jusqu’au Milieu du Monde. Mais j’étais trop excitée de rencontrer Isabelle et de revoir Oliver et Isabel (oui deux Isa-belles cela ne s ‘invente pas 🙂 ) pour retenir mon moulin à paroles…
Galeries d’images












Il faut dire que j’ai toujours une certaine émotion quand j’arrive dans cette gare pour avoir vécu pendant plusieurs années. Passé mes histoires de train, de courge et de jardin, nous nous sommes dirigés donc vers le Milieu du Monde, à Pompaple, en contre bas du Château de La Sarraz. Là, au pied du Moulin Bornu, il y a un petit bassin qui nourrit deux rivières : le Nozon qui file au Nord et la Venoge qui file au le Sud. Raison de ce nom un peu pompeux de Milieu du Monde !
On ne s’attarde pas trop, pourtant le lieu est intéressant et il y a maintenant de grands panneaux explicatifs. Aujourd’hui, au-delà des jonquilles que l’on rêve de voir et des niviéoles qui vont border notre chemin, il y a ces traces de la grande Histoire qui jalonnent notre journée.
On longe le pied du Mormont, le sol calcaire très jurassien nous donne à voir des tapis de nivéoles pendant qu’on se démène comme faire se peut dans un terrain gras dépourvu de sentier. Cette année il y a beaucoup de scilles qui s’étendent dans d’intenses petites colonies bleutées. C’est vraiment charmant. Plus que nos godillots bien crottés.
Notre petite troupe avance tranquillement. On cause on papote, par deux, par trois, parfois on s’écarte. Les choses se passent d’elles mêmes. On voit maintenant le port d’Entreroches que j’ai déjà passé si souvent et je découvre qu’ils ont consacré, dans le bunker bâti à l’entrée du canal toute une exposition de documents et d’explications sur ce lieu absolument hors du commun.
Malgré le manque de synchronicités de nos besoins réciproques, l’une avait faim, l’autre cherchait un arbre salvateur, un troisième s’ébaubissait devant les poules et l’expo intéressait certains et moins d’autres, nous avons trouvé à passer ce temps de midi comme le filet d’eau qui s’écoule dans un défilé. Goutte à goutte… Défilé d’Entreroches qu’on a grignotté jusqu’au Petit Pont et puis on s’en retournant sur nos pas on s’est tous posés sur nos fesses dans un coin de forêt sur des cailloux de mousse sèche pour une pause repas-dessins-papote douce et charmante. La suivante se fera ne nez dans les jonquilles. Un calme printanier, bonhomme hiver est mort même si on sait qu’il tentera de revenir ^^.
J’ai adoré cette journée, faite de calme, d’amitiés et de lumières.