Le 16 février 2025
La petite des bulbocodes: Suiviez le guide dans les archives de l’agenda
Sur le chemin des bulbocodes ; Nous étions 5 : Anne, Marie-Carmen, Isabel, Eulaly et Pascale

Un uno, des bulbos 

C’était une vraie Madeleine de Proust pour ma petite fille Eulaly et pour moi. Nous partageons cette vadrouille quasiment chaque année depuis sa naissance, il y a de cela bientôt 15 ans.

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Nous nous réjouissions de partager ce bonheur avec de nouvelles personnes. Les souvenirs allaient bon train. Bébé sur le dos de Mamita, puis haute comme trois pommes en chantant ou encore sous la pluie avec une veste qui lui tombait sur les pieds. C’est vers 7 ou 8 ans que j’ai commencé à devoir trouver des stratégies pour la faire avancer et j’instaurais une sorte de course au trésor qui consistait à jouer à celle qui toucherait en premier la balise orange qui jalonne le chemin. Au début je devais freiner mes ardeurs pour lui permettre de gagner, puis les années passant j’ai du feinter en démarrant discrètement pour prendre un peu d’avance pour ensuite piquer un sprint d’enfer qui me permettait d’au moins gagner de temps en temps. C’est que la côte est rude pour rejoindre ces douces fleurs.

Cette année, malgré notre petit échauffement avant de partir, impossible pour moi de courir, ne serait-ce que deux pas, je traine ma carcasse comme le vieux vignerons qui s’en allait à la vigne, le pas lourd et le dos un peu courbé pour contrer la pente.

Nous étions 5 ! Une belle équipe!  Anne que je ne connaissais pas encore, Marie-Carmen qui à ma surprise avait emporté des jeux de société et Isabel, la plus jeune et qui est une amie de longue date. C’est d’ailleurs Isabel qui a tenté la chasse aux balises avec Eulaly qui s’est rappelé très vite de cette petite tradition.

L’ambiance était plutôt gaie malgré la pente et nous sommes arrivées au point culminant sans que personne ne s’essouffle et nous avons croquer une morse au bord des bulbocodes tout en plongeant nos regards dans la plaine du Rhône lorgnant sur Martigny ou sur Saxon. Le temps était vraiment agréable et nous avons bien pris le soleil. J’ai profité de l’endroit pour tenter un dessin  de terrain. Cet endroit merveilleux souffre quand même du bruit permanent que produit la plaine. Les sons montent et troublent le calme bien plus que les nombreux curieux qui ne manquent jamais à cette période de l’année.

Puis nous nous sommes remises en chemin, nous avons suivi le flan du coteau jusqu’à Branson. Nous avions le temps et nous nous sommes arrêté pour faire un peu de blançoire. Je n’arrive plus à courir mais j’aime toujours autant me balancer. Isabel aussi et Laly également. Anne s’en va faire un petit tour au village et Marie-Carmen sort son UNO.

C’était un moment délicieux que de jouer au UNO les pieds dans l’herbe et la tête au soleil. Riche idée ! Bravo Marie-Carmen.

Le temps a passé, Anne était de retour, nous avons refermé nos sacs, nous n’avions pas très envie que cette journée se termine. Nous avons terminé la boucle non sans apprécier les détails du village et visiter son église.

Une belle première petite vadrouille et j’espère revoir chacune des participantes lors d’une nouvelle petite vadrouille.