J-23 Atelier « hérons »

Mon 11ème jour voyage se passe à Clarens à peindre des hérons en atelier extérieur avec Laurent Willenegger

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J’aime beaucoup ces ateliers. Quelque soit votre niveau, Laurent sait voir ce qu’il y a de mieux dans vos essais. Moi ça me stimule et ça me donne du courage, parce que chaque fois que je m’apprête à poser de la couleur ou un simple trait sur une feuille, je suis agitée d’une sorte de peur à la fois « pop corn » et diffuse.

Cette peur m’explose avant même de sortir mon matériel et il se peut que je renonce à cause d’elle. Mais qu’ai-je à craindre dans cet exercice sans danger ? Qu’ai-je à perdre de plus qu’une feuille de papier ? C’est très étrange ces instants où il me semble que ma vie entière va se jouer dans une tache d’ombre bleue à poser ici où alors là !

Je soupçonne mon ego de vouloir me la jouer à l’envers ! Est-ce qu’il pourrait un jour cesser de ronchonner lui ? Même à bas bruit?

Vous n’êtes jamais fatigués, vous, des petites phrases qui courent dans vos têtes ? Dans la mienne c’est toujours les mêmes rengaines: finis toujours ce que tu as commencé, si tu veux faire quelque chose fais-le bien si non c’est pas la peine de commencer. Etc. J’ai beau changer de mantra et m’accrocher à d’autres petites phrases plus stimulantes, comme « fais-le comme tu peux mais fais-le » ces blablas reviennent toujours pour me coincer ou me stresser. Ça me fatigue ! (Soupir)

J’aimerai faire toujours tout juste et toujours tout bien ! Et sans effort si possible ! Et quand je rate une marche j’aimerai toujours savoir revenir sur mes pas et corriger le tir.

Par exemple hier matin, avant d’entamer la journée j’avais rendez-vous à La Chaux-de-Fonds avec mon amie peintre Patricia pour un petit café au café et le soir, les kilomètres roulés en nombre ont momentanément effacé ces doux instants que j’avais trouvés pourtant si délicieux, de mon compte rendu quotidien. Ça me navre parce que ça pourrait laisser croire qu’ils avaient moins d’importance que la suite. Ce qui est faut. J’ai adoré.

Mon voyage est si riche que chaque jour est comme plusieurs. J’accumule nombre de pépites en une seule journée et mes vacances se rallongent. Ce qui est juste.

J’ai beaucoup de chance de trouver des moyens efficaces d’échapper à l’angoisse du monde. Parce que ces temps, faut apprendre à « faire avec » ! Avec cette boule au ventre, cette peur de la guerre, de l’effondrement, du fascisme, des canards et du pouding … ne serait-ce qu’en gérant l’angoisse d’une page blanche.

Héron et héron j’ai vraiment beaucoup de chance.

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2 commentaires

  1. C’est toujours un plaisir de passer un moment avec toi, merci pour ton temps dans ton ( tes) agenda de ministre . On se refait un café de la gare quand tu veux, les moineaux nous attendent déjà