A pieds contés : Saint-Sulpice – Lussery
Il était une fois, deux ripatons bien pénards qui se remettaient gentiment de sévices endurés l’an passé et qui ne demandaient rien à personne! Les deux poteaux, le tronc et la bobine qui les surplombaient s’ennuyaient ferme et voulaient à nouveau voir du pays.
Le pied c’est qu’un pinceau à la mémoire courte! Même par paire les nougats ont la mémoire qui flanche. Question souvenir les arpions c’est nul. Cette amnésie cothurne permit à La Madelon de renfermer une fois de plus ses panards dans leur godillot.
A St-Sulpice ils cautionnaient, à Cossonay ils suppliaient et à Lussery ils étaient cuits.
J’aurais voulu tenir un journal, un blog, une gazette. Une chronique spirituelle et tout et tout. Il parait qu’en marchant les idées deviennent plus claires et plus nombreuses.
J’ai pas mis deux proses dans le même sabot! j’ai cheminé, quêté, gamberger… Et j’ai fini par dégoter une perle de pèlerin:
Les belles idées c’est comme les nougats, les arpions et les pinceaux : ça vaut pas tripette question mémoire.
Du coup, j’ai tout oublié et j’ai recommencé.