Thème « vivre sans » de la Ligne de Coeur
Je suis sur les réseaux depuis exactement 10 ans. En 10 ans j’y ai beaucoup appris, j’ai évolué vers plus d’ouverture d’esprit, plus de tolérance et j’ai accepté cette influence avec une certaine gratitude. J’ai pu, grâce à lui mener des projets caritatifs magnifiques et rencontrer des gens fantastiques. J’ai aussi pu partager mes périples et mes aventures ce qui m’a toujours porté pour aller de l’avant, me donner les moyens d’atteindre mes buts et pour me sentir soutenue dans mes projets.
Il y avait bien quelques tiraillements aux entournures, notamment le captage des données ou l’adage dit clairement que si c’est gratuit, c’est toi le produit, et puis au fil des ans, ces contenus de moins en moins intentionnellement choisis.
Il y a quelques semaines je réalisé à quel point je n’étais plus en harmonie avec tout ça. Si j’aime poster mes émotions, en texte ou en images c’est pour mieux les digérer, un bon repas est plus savoureux quand il est partagé. Encore faudrait-il que je ne bâfre pas derrière toutes les raclures du frigo quand celui-ci est régulièrement rempli de cochonneries.
Je compare aisément toutes ces couleuvres qu’on avale sans fin, I- N aux montagnes de malbouffe avalées sans faim. A- I- M.
Vu le temps de plus en plus démentiel que je passais à scroller jusqu’à tard dans la nuit à faire défiler des publications non sollicitées j’ai admis que je ne maîtrisais pas ou plus la situation et que le tournant politique qui se dessine de plus en plus clairement allait encore aggraver les choses. C’est à se moment là que j’ai décidé de tout mettre en oeuvre pour quitter Facebook.
Cela a soulève énormément de questions et je n’ai de loin pas toutes les réponses. Je passe par des phases de manque qui me font penser à l’arrêt du tabac. Je suis fatiguée, irritable et mon taux d’anxiété est multiplié par dix. J’ai déjà pris 3kg, la solitude me paraît plus envahissante, l’organisation de ma vie plus compliquée et mon besoin d’appartenance hurle tant et plus.
Pour m’en sortir maintenant il va me falloir me réinventer des routines.
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